Le lycée organisait une soirée à thème le weekend qui arrivé. Mais avec tous les soucis qu'il y avait eu avec Elena et sa transformation, Caroline n'avait pas eu le temps de s'y pencher vraiment. Donc elle décida de s'y consacrer toute la journée. Il était 9h00 et elle sentit l'odeur de du bacon jusque dans sa chambre. Sa mère savait qu'elle adorait ça et elle descendit en un rien de temps. Elle dévora son petit déjeuner en peu de temps et remonta dans sa chambre pour finir de se préparer. Mais avant de commencer les préparatifs de la soirée, elle devait passer chez Damon pour lui remonter les bretelles. Chose faite, elle sortit du manoir des Salvatore et prit la direction des bois, un coin bien situé avec de l’espace pour mettre les décorations. Personnes n’étaient encore arrivées. Caroline commença à descendre quelques cartons de sa voiture mais quelqu’un lui lança une remarque. Juste au son de la voix, elle répliqua sans attendre.

- Dois-je te rappeler que tu es là pour m’aider ou faire comme d’habitude, ne servir à rien ?

Caroline aimait particulièrement taquiner Barbie. Même si dans le fond elle ne pouvait pas se la voir. Elle savait que Rebekah pouvait être gentille, mais le fait qu’elle tourne autour de Matt, ne lui plaisait guère. Pourtant à écouter les frères Mikaelson, c’est une fille adorable, à l’écoute, qui protège les siens. Plusieurs de ces points étaient du Caroline tout craché. Dans le fond, elles étaient identiques, juste deux différences : plus de force et jamais poignardée par sa meilleure amie. Elle n’avait toujours pas compris que c’était pour son bien et qu’Elena l’avait vraiment apprécié…malgré ce vilain coup dans le dos. Quoi qu’il en soit, les préparatifs devaient bien se passer sinon elles n’avanceraient pas. Caroline regardait Barbie prendre quelques cartons sans mal.

- Rebekah, il faudrait que tu poses ces cartons vers la scène. Mais dis moi, on est bien d’accord sur le thème ?

Caroline partait sur le thème « Hollywood » et le conseil avait adopté cette idée. Mais Rebekah était bien capable de contraindre ces derniers (Membre du conseil du lycée) et de leur faire voter son idée à elle. En attendant sa réponse, elle commença à déballer tout les verres pour les mettre derrière le bar. Caroline espérait plus que tout que d’autres lycéens arrivent pour aider les deux blondie à installer le maximum. Sinon un affrontement ne se ferait pas attendre.

On était samedi, une fête aurait lieu ce soir, il était prévue que celle-ci soit organisé dans les bois. Plein d’endroits discrets pour se nourrir sur de pauvres lycéens, la fête promettait d’être très intéressante. En plus toute la troupe d’Elena et ses amis serait là, déçus par ma présence, que demander de plus ?

J’étais partie du manoir assez tôt, pour participer aux préparations de la fête. Je savais déjà d’avance qu’une certaine personne à la chevelure blonde serait ravie de me voir. J’arrivais donc, il y avait encore très peu de personnes à qui je donnais vite quelques recommandations quant à la décoration.

Une heure après environ, une voiture grise arriva et je vis Caroline en descendre. A voir sa réaction quant à ma présence, je sentis que les hostilités étaient loin d’être terminées. Elle ne m’aimait pas, mais ça m’était égal, beaucoup de gens avaient du mal à supporter ma présence dans cette ville.

Dois-je te rappeler que tu es là pour m’aider ou faire comme d’habitude, ne servir à rien ?

- Ne servir à rien ? Etrange de la bouche de l’organisatrice en chef, qui, on ne va pas se le cacher est loin d’être en avance, et qui semble avoir un peu de mal à gérer l’organisation de cette petite fête.

L’animosité était clairement palpable et nous n’étions qu’aux prémices de cette magnifique journée ensoleillée. Une personne sage aurait sûrement dit quelque chose du genre « Mettez vos différends de côté le temps d’une journée, bla bla … », mais cela ne faisait pas vraiment partie de mon tempérament.

Rebekah, il faudrait que tu poses ces cartons vers la scène. Mais dis-moi, on est bien d’accord sur le thème ?

- Tu peux répéter ? Tu crois peut-être que je vais passer la journée à suivre toutes tes directives ? Tu oublies sans doute que je ne suis pas un de ces stupides humains obéissants, dis-je en montrant le groupe un peu plus loin derrière moi, qui semblait prêt à faire tout ce qu’on leur ordonnerait sans poser de questions et sourire aux lèvres. Estimes-toi déjà heureuse que je sois là pour veiller à ce que la fête ne soit pas un total fiasco ma chère. Quant au thème je pensais qu’il avait déjà était convenu non ?

Quand je disais fiasco, bien sûr c’était exagéré, je savais qu’elle se débrouillerait pour organiser la fête. Mais la façon qu’elle avait de me parler, elle ne me plaisait qu’à moitié, alors il ne fallait pas qu’elle s’attende à ce que je lui jette des fleurs.

Rebekah prit bien sûr son air hautain et lui lança une bonne réflexion en pleine face. Si elle était en retard, c'était la faute de Damon. Il avait tendance à parler plus qu'il n'agissait celui là. Les préparatifs commençaient juste et on voyait déjà la tension régner. C'était loin d'être fini pour les deux blondes.

- C'est vrai que je suis en retard, mais tu dois bien te douter chez qui j'étais non ?

Bien sur qu'elle s'en doutait, après tout c'était Rebekah Mikaelson, une Originel. Après lui avoir demandé de mettre les cartons plus loin pour aller plus vite, elle ne lâcha pas l'affaire comme ça. Elle continuait à faire sa rabageoise et contre-dit les directives de Caroline. Mais ce n'était pas ça qui allait la mettre hors d'elle, il en fallait bien plus. Surtout que cette Rebekah méprisait vraiment les humains. Mais il ne fallait pas qu'elle oublie, avant qu'elle soit un être immortel, elle était avant tout une simple humaine. Mais à croire que son passé est bien loin. Elle avait aussi une vilaine manie de changer les plans de Caroline, c'est pour cela qu'elle lui avait posé la question sur le thème de la soirée.

- Le thème est "année 60' ". Ça devrait bien te parler, le thème plus le lieu peut faire une soirée assez sympa.

Caroline venait de faire la première boulette de la journée. En effet, la sœur cadette de la famille Originel, était renfermée à l'ombre à cette période. Blondie voulait s'excuser, mais ce serait lui donner une satisfaction de la rabaisser, alors elle se tut. Caro se dirigea vers le bar pour continuer à débarrasser les cartons tandis que Rebekah observait très attentivement le groupe d'étudiant installer la scène. A peine eut elle le temps de se tourner, Caro la vit un peu trop près du groupe. Elle se dépècha de les rejoindre pour pas qu'elle s'attaque à ces humains.

- Hé Rebekah, ils sont là pour nous aider, pas pour nous servir d'encas.

En disant ces paroles, un étudiant se blessa et se mit à saigner pas mal. Caroline étant apte à se contrôler, alla chercher de quoi désinfecter la plaie et la recouvrir. Mais pour on ne sait quelle raison, lorsqu'elle voulu lui prendre la main, le sang lui coula le long de son bras. Tout se déroulé sous les yeux de Rebekah mais Caroline venait d'avoir un moment de faiblesse. Elle n'avait pas manger ce qui fallait pour ne pas avoir cette envie de mordre. Ses veines commençaient à ressortir. Si Rebekah ne bougeait pas, l'humain serait mort d'ici peu.

C'est vrai que je suis en retard, mais tu dois bien te douter chez qui j'étais non ?

- Sûrement chez un des tes nombreux amis avec de multiples problèmes je me trompe ? Vous n’avez jamais pensé à louer les services d’une psy, je suis sûre que vous pourriez tous faire des gentilles petites thérapies de groupe, vous pleureriez un bon coup et puis se serait fini.

Le thème est "année 60' ". Ça devrait bien te parler, le thème plus le lieu peut faire une soirée assez sympa.

Les années 60… Elle savait parfaitement que durant ce temps-là mon cher frère m’avait gentiment gardé dans un de ces nombreux cercueils de collection. J’avais perdu de nombreuses années, un sujet qui me contrariait au plus haut point. Une tentative pour me blesser ou une simple étourderie de sa part je ne saurais dire, mais une chose était sûre je n’allais pas lui montrer que sa réflexion pouvait m’atteindre. Je préférais fermer la porte à toute émotion trop vive, chose que cependant je parvenais de moins en moins bien à faire ces derniers temps ou tout du moins avec plus de difficulté…

- Années 60 tu dis ? Je suis ravie de voir que tu as le sens de la plaisanterie au moins, il m’est d’avis que tu en auras besoin tout au long de la journée, dis-je en souriant faussement.

Hé Rebekah, ils sont là pour nous aider, pas pour nous servir d'encas.

- Moi j’ai envie de dire que l’un n’empêche certainement pas l’autre tu sais…

Tout à coup un étudiant qui se trouvait à proximité de nous se blessa, dans un élan de générosité et d’altruisme je vis Caroline qui se précipita pour s’occuper de la blessure. Cependant je vis aussi que celle-ci, face à la blessure qui devint plus sanguinolente, perdait peu à peu le contrôle. Que faire ? La laisser aux prises de ses pulsions meurtrières ou bien intervenir ? Je penchais pour la deuxième option, même si la première aurait été bien plus amusante.
Je donnais un coup de coude à Caroline, qui lui fit émettre un léger gémissement, pour qu’elle reprenne ses esprits. Puis j’hypnotisais le jeune humain en l’incitant à s’en aller pour se soigner et à voir plus loin si j’y étais, ce qu’il fit sans sourciller. Je me tournai vers Caroline, en veillant à ce qu’elle ne se mette pas à le suivre. Mais elle ne bougea pas, elle resta là à me regarder étrangement, j’en profitais pour lui glisser un petit conseil personnel.

- Le seul moyen de pouvoir se contrôler c’est de se dire que l’on n’a pas à le faire si on ne le souhaite pas. Penses-y un de ces jours… A force de dire non, parfois ce ne sera plus toi qui décidera de ce que tu voudras mais tes instincts de vampire. Ah et au fait de rien, après tout ce n’est pas comme si je venais de te sauver la mise.

- Le seul moyen de pouvoir se contrôler c’est de se dire que l’on n’a pas à le faire si on ne le souhaite pas. Penses-y un de ces jours… A force de dire non, parfois ce ne sera plus toi qui décidera de ce que tu voudras mais tes instincts de vampire. Ah et au fait de rien, après tout ce n’est pas comme si je venais de te sauver la mise.

Caroline venait de s'apercevoir que Rebekah avait peut-être un coeur. Bon, il faut se l'avouer, avoir un coeur était un peu fort la concernant. Elena lui avait souvent dit de se méfier de l'Orignel, chose qu'elle faisait. Mais ce geste envers elle, la toucha un minimum.

- Merci beaucoup Rebekah. Je ne pensais pas encore aujourd'hui que je pouvais avoir cette envie.

En effet, Caroline était au yeux de pas mal de monde, une vraie battante. Mais dans le fond, elle prenait beaucoup sur elle pour ne pas montrer ses faiblesses. Dès qu'il y avait un peu de sang, elle se mordait les lèvres. Cela ne faisait que quelques mois qu'elle était un vampire mais...le régime de Stefan ne lui convenait de moins en moins. Peut-être que sa nature prenait le dessus ? Quoi qu'il en soit, si Rebekah n'avait pas était là, l'étudiant venu porter main forte serait mort ou dans un état critique. Elle se mit à la regarder tout en laissant évacuer cette envie.

- Tu dois bien rire dans le fond, non ? Une pauvre vampire blonde qui suit un régime végétarien et qui veut tuer un pauvre humain.

Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle allait répondre. Comme tout les Originel digne de se nom, personne ne pouvait anticiper leurs réactions ou bien leurs propos. Caroline se dirigea vers la scène pour essuyer vite fait bien fait le sang qu'il y avait et la rejoint.

- Tu sais Rebekah, je ne suis pas si éloignée que ça de ta famille. Tu dois bien savoir quelque chose !

Pourquoi venait-elle de lui dire ça ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais plus elles restaient là à discuter, et moins elles auraient le temps de finir de préparer la soirée. Caroline prit sa vitesse et se dépêcha à tout ranger, installer devant les yeux de la peste.

Après quelques longues minutes, tout étaient fin prêt. En fait, avec l'Originel ou pas, Caroline aurait pu se débrouiller seule. Mais faut dire qu'elle aime bien sa compagnie dans le fond. Peut-être que dans un jour lointain, elles deviendront "amies". Elles se ressemblaient sur bien des points. Toutes les deux étaient des garces (dans le fond) et n'appréciaient guère les trahisons. Mais les deux blondes savaient faire la part des choses, comme avec Klaus par exemple...

Merci beaucoup Rebekah. Je ne pensais pas encore aujourd'hui que je pouvais avoir cette envie.

J’étais un peu étonnée du remerciement de la jeune blonde, mais j’étais également surprise de l’aide que je lui avais apporté. Je commençai d’ailleurs à me poser la question de la raison qui m’avait poussé à cela, mais bien vite je laissai tomber tout type de raisonnement. Trop réfléchir, toujours chercher à tout comprendre, ce n’était pas toujours la meilleure attitude à adopter car une question en entraîne toujours une autre.

- Ce n’est pas étonnant, puisque c’est ta nature Caroline, tu as peut-être envie que cela ne le soit pas mais tu n’y peux rien.

Tu dois bien rire dans le fond, non ? Une pauvre vampire blonde qui suit un régime végétarien et qui veut tuer un pauvre humain.

Les vampires qui voulaient se la jouer « mode écureuil » ça me dépassait, je me souvenais d’une seule journée où j’avais décidé de me nourrir sur des animaux. En aucun cas je n’avais voulu changé de régime alimentaire, je voulais juste voir ce que l’on pouvait ressentir, j’avais presque la sensation d’être malade. Certains avaient beau parler de moralité, ou de tout ce qu’on voulait, pour moi devoir se battre contre ce que l’on est revient à dire que l’on ne s’accepte pas.

- Rire non, ça m’aurait fait rire si tu l’avais tué et que tu t’en serais voulu à mort, oh là oui que cela aurait été marrant… Mince je regretterais presque mon geste maintenant, bravo Rebekah tu viens de louper une occasion de te plier en deux, grinçais-je à moitié entre mes dents.

Tu sais Rebekah, je ne suis pas si éloignée que ça de ta famille. Tu dois bien savoir quelque chose !

Oui ça pour savoir quelque chose, j’avais bien remarqué que Nik devait presque retenir un filet de bave à chaque fois qu’il voyait Caroline. Caroline semblait rendre mon frère différent, peut-être qu’elle pourrait faire ressortir en lui son humanité ensevelie. Si tel était le cas je pense qu’au fond elle aurait un peu de mon estime. Premièrement car ce serait un exploit en soi, et deuxièmement, parce qu’elle aurait réussi à faire ce que ni moi ni mes frères n’étions parvenus à accomplir. Je pouvais donc dire que sa présence auprès de lui était même plus que souhaitable. Tant qu’ils ne vivaient pas un de ces amours passionnels destructeurs…

- Si tu fais référence à mon cher frère et toi, oui je ne vois pas comment ce petit détail aurait pu échapper à qui que ce soit. Tant que tu sais ce que tu fais.

Au final je ne m’attelais à la préparation de la fête qu’avec peu d’entrain, je mis quelques éléments de décorations en place mais je disais surtout aux autres ce qu’ils devaient faire, les humains c’était fait pour ça après tout… Une fois terminé, je m’approchai de Caroline.

- Bon je sais qu’on a partagé des choses aujourd’hui, mais ne me demandes pas une danse ce soir d’accord ? dis-je pleine d’ironie, en lui lançant une légère tape sur l’épaule.

On ne s’appréciait peut-être pas beaucoup, mais un peu d’humour n’avait jamais fait de mal à personne.