Il était 8 heures du matin et j'arpentais déjà les rues... J'étais partie de chez moi rapidement, j'étais habillé plutôt classique. Un débardeur noir, une veste grise légère, un slim noir et des bottines à talons noires
Je ne savais pas vraiment quoi faire... Je venais d'arriver et ne connaissais pas grand monde. Et il fallait vraiment que je m'occupe, je marchais donc, et avant que je puisse m'en rendre compte j'étais devant une maison que je ne connaissais pas, avec une grande grille...
D'après ce que j'avais entendu c'était la maison d'un Sorcier que j'avais croisé un peu plus tôt Theodore Rosenberg. J'émis un sourire en coin, cette grille n'allait pas me retenir longtemps. Je commençais à la pousser elle était ouverte, bon ça m'évitait des efforts supplémentaires.
J'arrivais rapidement vers la porte, mais ce n'était pas Theodore qui m'ouvrit, et avant qu'il puisse prononcer un mot.

- Je suis une connaissance de Theodore, je peux entrer ?

- Entendu vous pouvez entrer. Je vais le prévenir. Qui dois-je annoncer ?

- Oh ne vous donnez pas ce mal, je vais m'en charger.

Je servis ça avec mon plus beau sourire. L'homme s'écarta pour me laisser passer. Il m'indiqua la chambre de Theodore, je montais alors jusqu’à me retrouver devant sa chambre avec la porte entre ouverte. Le jeune sorcier faisant des exercices, il quitta son débardeur plein de sueur pour faire quelques pompes, il était tellement concentré qu'il ne m'entendit pas arrivée, je pris un livre et user de ma vitesse vampirique pour m'asseoir sur son dos, maintenant les jambes au sol pour ne pas qu'il se fasse mal, je commençais à lire, jusqu’à ce qu'il remarque la différence.

- Allez à quoi servent tous ces exercices si tu ne peux continuer tes pompes, je ne suis qu'à la page 3 de ce bouquin qui est fascinant...

- Oh fait pas cette tête-là tu vas avoir des rides, et c'est franchement pas sexy...

Puis en tournant une page du bouquin je tombais sur une photo, celle d'un petit garçon que je n'aurais jamais pu oublier... Je tournais la photo: Résidence Rosenberg. Il y avait une date. L'année correspondait, ça ne pouvait pas être vrai... 30 ans plus tard ? Mais que faisait-il encore sur ma route. Puis je me ressaisis, je reposais la photo à sa place. Avant de m'adresser à nouveau au Sorcier toujours sous moi, occuper à faire ces pompes.

- Allez ! Encore une et tu auras droit à une surprise.

Encore un de ces rêves de sorciers lugubres et chiants. Theodore arpentait le manoir mais rempli, contrairement à ces trois dernières années. Sa mère jouait au piano, son père était probablement dans le bureau à lire un de ses grimoires énormes. Sa sœur n’était pas là, partie. Partie… et jamais revenue. Enfin, c’est ce qu’il croyait. Le jeune sorcier s’arrêta devant une porte qu’il n’avait jamais vue. Si grande et imposante soit elle, il sut l’ouvrir d’un simple geste. Curieux, il entra en fronçant les sourcils. Devant lui, des escaliers descendaient dangereusement dans le noir. Pas peureux pour un sou, il s’y engouffra, se demandant ce qu’il l’y attendait. Quand il fut dans le noir et qu’il ne sut quelle direction prendre, il commença à paniquer inhabituellement. Sa respiration fut si saccadée qu’il se réveilla brutalement.

Theodore regarda autour de lui. Sa chambre était dans le même état qu’hier, dans le désordre et des bouteilles d’alcool étaient « cachées » sous la table basse. Mauvaise cachette. Les rideaux étaient fermés et cette impression d’être oppressé le força à les ouvrir d’un geste rageur et stressé. Theodore se passa une main dans ses cheveux avant de retirer son débardeur qui l’étouffait quelque peu. Rapidement, il se jeta par terre avant de se rattraper lamentablement, et il commença ses pompes nerveusement et pitoyablement. Cependant, il reprit une cadence normale. Il ne savait même pas l’heure, il n’avait pas mangé et n’avait pas pris de douche. Ce rêve l’avait bousculé.

Il n’entendit pas même quelqu’un entrer dans sa chambre alors qu’il aurait été capable de le faire. Ses bras tremblaient légèrement sous sa nervosité. Et encore plus quand il sentit qu’un poids rendait tout exercice difficile. Mais qu’avait-il ? Il n’était même pas à une quinzaine de pompes qu’il était déjà fatigué. Il ne pouvait pas ! Il fronça les sourcils, énervé de sa faiblesse. Soudain, une voix le laissa arrêter ses pompes mais il restait sur ses bras.

— Allez à quoi servent tous ces exercices si tu ne peux continuer tes pompes, je ne suis qu’à la page 3 de ce bouquin qui est fascinant…

Mélian Tuerner. Quelle surprise. Theodore fronça les sourcils, surpris qu’elle ait su rentrer. Ah mais oui… la grille.

— Oh fait pas cette tête-là tu vas avoir des rides, et c’est franchement pas sexy…

Pas sexy… en même temps elle était assise sur son dos, en train de feuilleter son livre favori. Il manqua de soupirer avant de sentir qu’elle était comme nerveuse. Pas nerveuse, mais surprise plutôt. Il commençait à peiner car ses bras tremblaient encore plus. Enfin, au moins ça lui faisait des efforts. Mais son cœur balançait autre part… qu’est-ce qu’elle faisait ici ? L’ennuyer probablement.

— Allez ! Encore une et tu auras droit à une surprise.

Et avant de soupirer, il usa de sa force pour la faire tomber et avant qu’elle n’utilise sa « force » vampirique, il tenait ses poignets et la regardait dans les yeux avec un sourire en coin. Il ne fallait jamais se fier aux apparences…

— Quelle surprise ?

Il la fixa, serrant encore plus ses poignets même s’il savait que dans quelques secondes il pourrait être éjecté facilement. Donc, il profitait.

Il mit quelques minutes à se rendre compte que j'étais là, je pouvais même sentir les tremblements dans ses bras. Il était peut-être temps de me lever, enfin ça c'était ça compter sur Theodore.
Imprévisible pas vraiment, impulsif très certainement, puisqu'il soupira avant d'user de sa force afin de me renverser, je tentais de me tenir à ses épaules mais il saisit mes poignets. Il maintenait mes poignets prisonniers de ses mains, pensait-il vraiment que ça allait m'arrêter. Le livre lui par contre avait fait un léger vol planait, puis la photo que j'avais regardée quelques secondes plus tôt voletait avant de se poser entre nous.

- Quelle surprise ?

- Tu n'as pas fait la dernière, alors pas de surprise.

Sauf s'il y tenait vraiment bien sûr.
Il me fixait tout en serrant encore un peu plus mes poignets. Un mauvais geste de ma part pouvait mettre un terme à sa vie. J'avais donc intérêt à faire attention, mon but n'étant pas de le tuer. Et puis ses réactions étaient plutôt amusantes. Mais il fallait que j'inverse la tendance.

Je remontais mon genou contre ses côtes avant de la faire basculer et de me servir de cet élément de surprise afin d'échanger nos places respectives. C'était désormais moi, assise sur son estomac maintenant ses poignets au-dessus de sa tête. Il ne se dégagerait pas si facilement.

- C'est bien mieux comme ça non ?

Je regardais la photo au loin, puis maintenais ses poignets d'une seule main afin d’attraper l'autre.

- C'est toi je suppose ? Vu la date tu devais dans les 6 ans non ?

Si la réponse était oui, cela voulait dire que c'était bel et bien lui... Le jeune garçon que j'avais sauvé d'un groupe de vampires, celui qui de peur n'avait pas voulu lâcher ma jambe.
Le pire c'est qu'il savait ce que j'étais... Ce petit garçon... J'avais dû me plier en quatre pour parvenir à le consoler. A lui dire que tout irait bien. A l'époque il était passionné par tout ce qui brillait, je lui avais donné ma montre, ça l'avait bien occupé. La seule fois où je m'étais autorisé à éprouver des sentiments. Je pensais ne jamais le revoir...

- Espérons que ce petit garçon est toujours là.

J'avais murmuré ça, plus pour répondre à une de mes questions que je me posais. Je préférais ne pas lui dire qui j'étais vraiment, si lui faisait le rapprochement ça n'était pas ma faute... Il fallait que je me ressaisisse.

- Tu sais que les gentlemans ne renversent pas les jeunes femmes ?

Je souris à nouveau. Avant de me pencher sur lui, afin de lui souffler quelques mots à l'oreille.

- Tu peux te détendre je ne suis pas là pour te tuer... mais sa tu le sais déjà n'est ce pas ?

J'appréciais bien l'idée qu'il soit à ma merci, et je restais un long moment à la regarder droit dans les yeux. J'émis un nouveau sourire, je pourrais très bien le maintenir comme ça toute la journée... Pourtant je n'en fis rien, je me relevais, allant jusqu’à lui tendre ma main pour l'aider à se relever.

- C'est beaucoup mieux comme ça, même si la proximité était loin de me déranger...

— Tu n’as pas fait la dernière, alors pas de surprise.

Theodore faillit émettre un grognement sauf qu’il ne put se résoudre à la fixer d’un œil suspicieux. Un vampire qui se laissait faire ? Pourquoi est-ce qu’elle ne combattait pas en retour ? Il aurait pu faire un sourire satisfait sauf qu’il eut tort. Il sentit la force vampirique de Mélian prendre le dessus et sans qu’il puisse faire quoi que ce soit, il sentit qu’elle prenait les choses en main. Il se retrouvait donc au sol, les joues devenant rouges, honteux d’avoir baissé sa garde. Il tenta de bouger férocement mais fut retenu, les poignets tenu en une main par son amie/ennemie.

— C’est bien mieux comme ça non ?

Il la fixait sans rien dire, éprouvant une colère intense passé dans ses veines. Des objets dans la chambre virevoltèrent légèrement, tremblèrent avant de s’arrêter. C’est ce qui se passait lorsqu’il se sentait… énervé.

— C'est toi je suppose ? Vu la date tu devais dans les 6 ans non ?

Il eut une mine surprise et regarda la photo en balançant sa tête en arrière comme un enfant. A ce moment, il était qu’un enfant bouleversé qui passait son temps à tenter de trouver des objets brillants. Jusqu’à maintenant, il adorait posséder des choses étincelantes. C’était une obsession. Il ne savait plus d’où il avait tenu ça. Il fronça les sourcils. Pourquoi regardait-elle la photo comme ça ?

— C’est bien moi, souffla-t-il en regardant ailleurs mais d'un ton vantard.

Il sentait le poids de Mélian sur lui et sa force tenir ses poignets qui commençaient à lui faire mal. Mais il n’allait jamais faiblir. Pas devant un vampire, quand même. Il aurait pu l’expulser mais une raison le poussait à ne pas le faire. Un instinct, en fait.

— Espérons que ce petit garçon est toujours là.

Elle murmura quelque chose qu’il ne sut percevoir. Il entendit « petit ». L’insultait-elle ? Elle avait beau avoir un visage si beau mais elle n’était pas si innocente que ça. Il ne comprenait plus rien !

— Tu sais que les gentlemans ne renversent pas les jeunes femmes ?
— Et tu sais que les jeunes femmes ne viennent pas s’asseoir sur un homme qui fait des pompes ? rétorqua-t-il d’un ton sarcastique et plus détendu.

Elle fit un sourire et il fronça les sourcils avant qu’elle ne s’approche de lui, près de son oreille. Il se tendit au maximum, méfiant qu’il était, avant de tenter de se débattre.

— Tu peux te détendre je ne suis pas là pour te tuer… mais tu le sais déjà n’est ce pas ?

Il ne voulait pas se l’avouer mais il avait confiance en elle. Comme si c’était naturel. Il était crispé jute parce que son côté méfiant et paranoïaque prenait le dessus. Et puis, une vampire comme elle qui le rendait à peu près « fou », ça n’encourageait rien. Il soupira avant de pencher la tête sur le côté, ne voulant pas admettre qu’elle avait raison. Il tourna son regard et captura le regard qu’elle lui lançait. Pendant un moment, ils se fixèrent en silence. Un sentiment étrange s’incrusta en lui. Il aurait juré voir ce visage quelque part… mais où ? Elle fit un sourire qui le déstabilisa et il sentit qu’elle le relachait. Elle se leva, lui tendit sa main. Pendant un court instant, il regarda sa main. Il eut envie de la prendre pour se lever mais… mais il était trop craintif. Pour la première fois. Il se releva rapidement sans prendre sa main et vint s’habiller de son débardeur tout en écoutant ce que Mélian disait. D’une façon ou d’une autre, il était bouleversé.

— C’est beaucoup mieux comme ça, même si la proximité était loin de me déranger…

Se détendant doucement, il eut un rictus puis vint mettre son débardeur avant de s’adosser.

— J’aurais bien dis la même chose sauf que j’étais « un peu » prisonnier.

Il prit une courte pause avant de devenir sérieux, il la regarda dans les yeux et reprit la confiance en lui pour se préparer à toute « attaque » même s’il savait que Mélian ne le ferait jamais. Mais bon, un sorcier reste suspicieux.

— Qu’est-ce que tu viens faire là ? Squatter ?

Il ne l’avait pas dit d’un ton méchant. Il était agréablement surpris de la voir même s’ils étaient un peu « provoqués ».

Quelques objets tremblèrent, et certain volèrent à travers la pièce. Je levais les yeux au ciel, décidément...

- Tu te prends pour Casper le gentil fantôme ?

Theodore ne tarda pas à me confier que c'était bien lui sur la photo, il était donc celui à qui j'avais sauvé la vie, j'avais donc ma réponse. Voilà pourquoi je ne l'avais pas considéré comme une menace mais comme un protégé. Je ne ressentais rarement ça, à vrai dire c'était bien la seule fois...

- Et tu sais que les jeunes femmes ne viennent pas s’asseoir sur un homme qui fait des pompes ?

- Les jeunes femmes non. Moi oui.

Une fois debout, il refusa la main que je lui tendais pour l'aider à se relever, au lieu de ça, il remit son débardeur, avant de reprendre la parole.

- J’aurais bien dis la même chose sauf que j’étais « un peu » prisonnier.

- Comme si tu n'aimais pas ça.

Je souris tout en m'avançant vers et je lui rajustais son débardeur, je ne savais pas d'où ce geste m'était venue... Même si j'étais moi aussi déstabilisée j'émis à nouveau un sourire, camouflant tout ce que je ressentais. C'était bien mieux comme ça.

Puis je me dirigeais à l'autre bout de la pièce près de l'armoire, puis près du lit et enfin près du bureau. Je tentais de chercher quelque chose. J'avançais ma main vers la table de nuit.

- Qu’est-ce que tu viens faire là ? Squatter ?

- Non pas vraiment. Juste prendre de tes nouvelles, t'embêter, les trucs habituels... Répondis-je en souriant.

Puis je regardais l'intérieur du tiroir de la table de nuit qui était entrouverte. J’aperçus un bracelet de montre en argent. Je tirais le bracelet de montre cacher par quelques lettres, je le fis tourner, afin d'y trouver des initiales, mes initiales.
Que faisait ma montre dans sa table de nuit, pourquoi l'avoir gardé toutes ces années ?
Se souvenait-il d'où elle venait.

- C'est une jolie montre. Mais ce n'est pas vraiment une montre d'homme... Aurais-je une rivale ?

Je l'attrapais et la fis tourner, je tentais de savoir ce qu'il savait. Tenait-il à cette montre ? Je fus surprise qu'elle marche encore. L'aurait-il ensorcelée ? Dans ce cas c'était qu'il ne voulait vraiment pas qu'elle le quitte. Mais à qui s'accrochait-il comme ça ? A une simple montre ? Ou à la personne qui avait fait don de la montre. Si c'était bien le cas, j'allais rester un peu plus que prévu à Mystic Falls.

Mélian avait le don de « savoir » répondre à ses répliques. Merde. Il fallait qu’il en trouve d’autres. Ce n’était pas une compétition ! Enfin, un peu parfois. Une fois le débardeur mis, il la regarda un peu plus longuement de d’habitude. Qu’avait-elle fait ? Elle était radieuse. Comme d’habitude, en fait ! Il fit un mince sourire quand il l’entendit dire :

— Comme si tu n’aimais pas ça.

Il s’approcha d’elle et fit un sourire plus grand en la voyant ajuster son débardeur, malgré son sourire, il sentit sa respiration se crisper. Pourquoi il se sentait comme ça lorsqu’elle s’approchait, le touchait… ? Pourquoi ce n’était pas pareil avec Elena, maintenant ?

— Je n’ai jamais dit que je n’aimais pas, murmura-t-il en approchant son visage malicieusement.

Quand il la vit s’approcher de son armoire, du lit et du bureau, il leva un sourcil. Il lui demanda la raison de sa venue. Ce n’était pas une interrogation, non.

— Non pas vraiment. Juste prendre de tes nouvelles, t’embêter, les trucs habituels…

Il la regarda sourire avant de faire de même avant de s’adosser sur un coin du lit en la regardant. Il la vit ouvrir plus un tiroir où… il avait mis des trucs personnels, ce à quoi il y tenait beaucoup. Elle prit sa montre. Enfin « sa »… la, plutôt. Il ne l’avait jamais mit mais il la prenait partout lorsqu’il sortait, c’était une sorte de porte-bonheur et de « protection ». C’est ce qu’il pensait de cette montre. Il y avait d’ailleurs les initiales « M.T » dont il ne savait pas la signification. M.T… Mél… non, pas possible ! Juste impossible.

— C’est une jolie montre. Mais ce n’est pas vraiment une montre d’homme… aurais-je une rivale ?

Theodore ne put s’empêcher de rire un peu avant de prendre doucement la montre de ses mains. Soudain, en touchant sa peau, il crut sentir une décharge étrange. Comme un courant qui passait dans son corps… il regarda étrangement la montre avant de la serrer doucement. Il ne savait pas comment il avait su avoir la montre, ni comment il s’était mis à l’adorer.

— Jalouse ? rétorqua-t-il avec un sourire chiant.

Il remit délicatement la montre à sa place en fermant le tiroir. Il y tenait énormément. Trop, selon certains.

— Je ne sais plus comment je l’ai eu, en fait. Ma mère m’a longtemps dis que c’est une personne que je connais pas qui me l’a offert. Je n’en sais pas plus, malheureusement.

Il eut l’étrange impression que Mélian en savait quelque chose. Theodore n’était pas si idiot que ça… Il fronça les sourcils, toujours avec son sourire, avant de croiser les bras et la fixer. Le sorcier était sur qu’elle cachait quelque chose ! En regardant la photo, elle avait eu quelque chose, même un humain l’aurait senti. Et maintenant, comme par hasard, elle tombait sur la montre aux initiales qui lui correspondent. A moins que Theodore ne soit devenu paranoïaque…

— Peut-être que toi tu en sais plus, non ?

Je savais très bien que mes répliques le faisaient douter. Je savais très bien répliquer à ses phrases, n'hésitant pas à ajouter quelques piques au passage, comme un jeu, celui qui aura le dernier mot. Je n'avais pas pour habitude de m’intéresser aux humains mais là c'était différent, et puis c'était un sorcier. Il valait mieux avoir un puissant sorcier de son côté, même si je n'étais pas venue pour ses services.

- Je n’ai jamais dit que je n’aimais pas.

- Je ne relèverais pas. Du moins pas cette fois...

J'usais de mon sourire malicieux cette fois, avant de tomber sur la fameuse montre.
C'était bien la mienne, ce petit Sorcier devenu si puissant. 30 ans plus tard, toujours le même goût pour les ennuis autant lui que moi.

- Jalouse ?

- Je sens que je vais me remettre à l'art de la décapitation, ça répond à ta question ?

Je ne savais pas vraiment si c'était mon sens de l'humour qui m'avait fait dire ça, ou si c'était une simple vérité, j'alternais souvent: ressentir les choses, et ne plus rien ressentir. A force je m'y perdais. Mais j'assurait ma sécurité comme ça.

- Je ne sais plus comment je l’ai eu, en fait. Ma mère m’a longtemps dis que c’est une personne que je connais pas qui me l’a offert. Je n’en sais pas plus, malheureusement.

Je fis la moue, il venait de me reprendre la montre. Y tenait-il autant que ça ? Il la remit à sa place délicatement, et referma le tiroir.

- Tu l'as ensorcelé ? Elle a l'air plutôt vieille cette montre...

- Peut-être que toi tu en sais plus, non ?

Je savais très bien qu'il était malin, qu'il ne tarderait pas à comprendre, cependant ça me laissait encore quelques minutes et peut être même quelques heures sauf si je décidais du contraire. Je me rapprochais de lui posant mes mains sur ses épaules.

- Peut-être ? Après la précision de mes infos dépend de ce que j'obtiens en échange ?

Je souris à nouveau mes mains étaient gelées contrairement à ses épaules. J'avais toujours eu les mains froides, même du temps que j'étais humaine.

- Alors tu es prêt à faire quoi pour avoir tes réponses ? Je te rappelle que me menacer de me griller ça ne compte pas, ni la torture bien sûr...

L’art de la décapitation. Theodore haussa un sourcil curieux et amusé tout en la regardant un peu plus intensément, comme si, au fond de lui, il était quand même « touché » qu’elle tienne vraiment à lui. Mélian n’avait pas l’habitude de décapiter les gens pour rien. Tout de même, il n’arrivait pas à voir si c’était simplement son sarcasme qui lui jouait des tours ou si c’était les sentiments de Mélian qui avaient parlé. Quand le sorcier parla et vint prendre la montre, il remarqua la sorte de moue de Mélian. Elle voulait vendre la montre ou quoi ? Il referma le tiroir avant de lancer un regard à la vampire, attendant « sagement » une réponse. Vieille ? Pas tellement. Enfin, peut-être. Il n’avait jamais pensé à aller chez un bijoutier pour demander l’âge de la montre ou même si les initiales pouvaient mener à quelqu’un. Mais depuis que Mélian était venue dans sa vie, il s’était mis à tenter de faire la comparaison bien que c’était totalement idiot et paranoïaque. Il eut un sourire satisfait quand elle vint poser ses mains sur ses épaules. Cependant, un frisson parcourut ses épaules avant de monter sur sa nuque, chose qu’il tenta de nier. Depuis quand elle mettait ce parfum qui sentait bon ? Longtemps, probablement. Ou alors, il venait à peine de le remarquer…

— Peut-être ? Après la précision de mes infos dépend de ce que j’obtiens en échange ?

Sale peste. Tout de même, un sourire passa sur le visage de Theodore quand il sentit ses mains puissantes et glaciales sur ses épaules. Il commençait à avoir froid, tout à coup… Normal quand un vampire posait étrangement ses mains sur vos épaules !

— On devient avare ? répondit-il ironiquement en approchant doucement son visage.

Quand elle fit ce sourire mystérieux et propre à elle, il sut qu’elle avait une idée en tête. Par-là, il entendait qu’elle allait user de ses phrases « stylées » et complètement intelligentes.

— Alors tu es prêt à faire quoi pour avoir tes réponses ? Je te rappelle que me menacer de me griller ça ne compte pas, ni la torture bien sûr…

Theodore ne put s’empêcher d’avoir un rictus. Il avait tenté de l’enflammer quand il s’était énervé contre elle : bien sûr, un vampire aussi âgé qu’elle, était plus réactif et rusé. Donc, il avait raté son coup et s’était calmé. Il n’avait pas pensé qu’un vampire transformé en barbecue allait probablement susciter la colère du fichu Kol et sa soi-disant gueule d’ange. Le sorcier prit son poignet gelé avant de reprendre un autre sourire bien plus énigmatique.

— Un rendez-vous ? Rien que pour tes beaux yeux ? Tu sais bien que ton charme irrésistible m’attire, souffla-t-il sarcastiquement.

Son côté séducteur et dangereux avait l’habitude de délirer quand Mélian était dans les parages. Misère.

- On devient avare ?

- Quand ça touches à mes informations toujours.

A vrai dire j'aurais très bien pu lui dire la vérité. Mais je ne voulais pas qu'il m'apprécie en tant que fantôme de son passé qui lui avait sauvé la vie... J'avais senti un frisson parcourir le corps du jeune homme. Faisait-il froid ? Je ne sentais pas vraiment, a vrai dire je ne faisais pas vraiment attention à ça.

Quand je lui rappelai que me griller ne lui rapportait rien, il eut un rictus et je me rappelai malgré moi de la scène, j'aimais toujours faire forte impression auprès des gens, et j'avais poussé le sorcier à bout, voulant savoir quelles étaient ses limites, histoire de savoir si j'avais un bon sorcier à portée de main. Il avait réagi comme je l'attendais, de façon impulsive chose qui me ressemblait étrangement.
Puis il attrapa mes poignets gelés avant de reprendre la parole.

- Un rendez-vous ? Rien que pour tes beaux yeux ? Tu sais bien que ton charme irrésistible m’attire.

Je levais un sourcil avant de lui faire mon plus beau sourire.

- Et bien ça fait beaucoup d'informations, mes beaux yeux, mon charme irrésistible, et ton attirance pour moi... Mais ce n'est pas très exploitable...

Puis je lui servis un regard plus malicieux, un rendez-vous c'était un cap, en avait-il conscience ? J'étais sûre que oui. Enfin... Je me surprenais à être enthousiaste à l'idée de passer plus de temps avec Theodore.

- Bien alors on fait ça ici ? Parce que perso un rendez-vous au Mystic Grill ça va être loin de passer inaperçu, sauf si tu veux qu'on soit surveillé par toutes les personnes vivant ici... Sinon huit heures ici ça marche. Et on en sera peut-être plus sur cette fameuse montre, à condition que le dîner soit bon.

Puis je déposais un léger baiser sur sa joue, avant de m'en aller histoire de lui laisser le temps de tout préparer pour ce soir, et histoire de me laisser du temps pour me préparer.

Les yeux dans les siens, Theodore s’était rendu compte qu’il commençait de plus en plus à apprécier ce sourire malin mais élégant. Il y avait une sorte d’aura époustouflante derrière son visage ; et ce qu’il disait à propos de ses beaux yeux, son charme et l’attirance était totalement vrai mais autant jouer la carte de la fausse manipulation. Car un Rosenberg n’était pas un charmeur pour rien. Quand on veut soutirer des informations, on le fait jusqu’au bout. A moins qu’il y avait une intention personnelle derrière sa « manipulation »… Theodore se ressaisit avant de la regarder de la même attitude qu’elle, d’un petit air malicieux.

— Et bien ça fait beaucoup d’informations, mes beaux yeux, mon charme irrésistible, et ton attirance pour moi… Mais ce n’est pas très exploitable…

Madame est difficile. Enfin, c’était dans la nature des femmes à ce qu’il paraît ! Un haussement de sourcil curieux, un trémoussement de lèvres qui demandait sa réponse et Theodore l’eut.

— Bien alors on fait ça ici ? Parce que perso un rendez-vous au Mystic Grill ça va être loin de passer inaperçu, sauf si tu veux qu’on soit surveillé par toutes les personnes vivant ici… Sinon huit heures ici ça marche. Et on en sera peut-être plus sur cette fameuse montre, à condition que le dîner soit bon.

Et avant qu’il ne put dire quelque chose, elle déposa un bisou sur sa joue. Ou baiser. Il la regarda dans les yeux, l’observant avec une surprise légère et une agréable sensation qui passait dans ses veines. Quand il vit qu’elle partait, pris d’un élan soudain, Theodore attrapa son bras, la retourna un peu brutalement vers elle, la collant près de lui avant de déposer, lui aussi, un baiser sur sa joue, près de ses lèvres. Quand il recula la tête doucement, un sourire séducteur passant sur ses lèvres, il osa susurrer :

— On ne t’a jamais dit que j’étais un bon cuisinier ?

Et sur cette phrase, il lâcha le bras de Mélian et profita pour lui lancer un de ses plus beaux regards. Qui a dit que Theodore était un homme froid ?



Spoiler:

Je le provoquais légèrement j’aurais pu faire bien pire. Et le jeune homme plonger son regard dans le mien… Que pouvait-il y chercher ? Une réponse ? Se sentait-il attirer ?
Tiens ? Monsieur le Sorcier aurait-il des sentiments ?
Et quand je vis, qu’il tentait de répondre à ma provocation par la provocation j’étouffais un léger rire.
Il fit la moue quand je lui expliquais que les informations qu’il me donnait n’étaient pas exploitable… Enfin… Pour moi ça commençait à devenir très intéressant…
J’allais peut-être rester un peu plus longtemps à Mystic Falls que prévu…

Puis comme disais Bekah je savais soigner mes entrées mais là je voulais soigner ma sortie. Mais c’était sans compter sur Theodore. Avant que je puisse partir, il me rattrapa et me retourna brutalement, et heureusement qu’il me tenait fermement dans ses bras sinon je serais probablement lamentablement tombée, ou je me serais rattrapé au dernier moment…

Puis il déposa un baiser sur ma joue un peu trop près de mes lèvres. C’était fait exprès ? Ou lui aussi avait-il été surpris, en tout cas moi je l’étais. Mais ça il ne devait pas le savoir. J’avais pu entendre les battements de son cœur s’accélérer quand il avait déposé un baiser. Oh…

- Tiens donc… à ce rythme-là on frôle la crise cardiaque avant la soirée, moi qui me faisais une joie de ce dîner.

- On ne t’a jamais dit que j’étais un bon cuisinier ?

- Non, d’ailleurs c’est-ce qui m’inquiète, ça serait bête d’avoir survécu pendant 800 ans sans me faire tuer, je sens que ce soir je ne survivrai pas à ton dîner…

J’avais toujours ce sourire malin, il venait d’embrasser ma joue comme je l’avais fait quelques minutes plus tôt…